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A Laurent BAUVAL

L'APROPHISP s'associe à la douleur de sa famille, son épouse, ses deux fils, son équipe, après l'annonce du décès de notre collègue Laurent BAUVAL.

Pharmacien inspecteur général de santé publique, exerçant depuis de nombreuses années au sein de l'ANSM, Laurent était un collègue très apprécié, un modèle de rigueur, fort de ses grandes connaissances qu'il était toujours prêt à partager.

6 septembre 2023

A France EVIN

C’est avec une grande tristesse que l'APROPHISP a appris  le décès de notre collègue Frane EVIN.

Les pharmaciens inspecteurs de santé publique doivent beaucoup au travail de France et au dynamisme qu’elle a insufflé notamment pour l’élaboration de leur formation à l’école de Rennes, ENSP devenue EHESP. Elle est à l'origine denotre annuaire des pharmaciens inspecteurs dont nous sommes très fiers.

L'APROPHISP présente ses sincères condoléances à son frère Jacques et sa famille.

Françoise FAHLUN a pu rencontrer France, à Sées en juin 2017 et réaliser une interview intitulée « France EVIN, une figure de l’inspection »

Retrouvez ci-dessous cet entretien :

 

Retraitée depuis 1998 à Sées dans l’Orne, d’où elle est originaire, France EVIN a été la personne à l'origine de l'annuaire.

 

Son histoire ? Elle nous la raconte : banale au début : A la mort de son père en 1960, elle devient titulaire de l'officine située à SEES (Orne) qui comporte un établissement de fabrication annexé (Laboratoire EVIN dont certaines spécialités ont été reprises par les laboratoires GIBERT d'Hérouville Saint Clair) ainsi qu'un laboratoire de biologie médicale. Elle est également pharmacien gérant de la PUI de l'hôpital local. Ces cumuls d'activité sont alors parfaitement possibles à l'époque. Elle est aussi présidente du syndicat des pharmaciens de l'Orne. Mais elle ne trouve rien de passionnant à ce métier : la vente à l’officine, monotone, la fabrication c’est pareil : « une pommade, puis une autre, puis une autre »…Et l’hôpital ? « Pas assez de lits ! » Le répétitif ne lui plait pas.

 

Elle a entendu parler du métier de pharmacien inspecteur pendant ses études et, un jour, elle appelle l’inspection de la pharmacie de Rouen. Un inspecteur vient lui rendre visite à l’officine et lui explique les démarches à effectuer pour entrer dans le corps des pharmaciens inspecteurs. Elle passe le concours en 1972, est reçue et fait son année de formation à l’Ecole de la Santé Publique à Rennes. La promotion est de quatre pharmaciens : France EVIN, Maurice FERVAL, Fernand SAUER et, Marie-Ange THOMAS, la seule avec laquelle elle a encore quelques contacts.

A l’issue de sa formation à Rennes, elle est nommée à la DPHM (direction de la pharmacie et du médicament) jusqu‘en 1979. Le chef de service central de la pharmacie est Henri NARGEOLET. Le N°2 est Pierre GALLINE. Elle ne sait plus si Henri NARGEOLET faisait partie de son jury d’examen. Mais elle se souvient très bien qu’il était pharmacien d’officine à Chamonix, qu’il a passé le concours de Phisp, a été affecté en Algérie puis détaché au Maroc. Elle se souvient aussi très bien que Pierre Galline est à l’origine du corps des pharmaciens inspecteurs. Inspecteur pharmaceutique depuis 1945, il a vécu l’unification du statut d’inspecteur pharmaceutique par fusion en un seul corps des Inspecteurs régionaux et nationaux. Elle dit que Henri NARGEOLET et Pierre GALLINE l’ont beaucoup aidée pour la relecture de l’annuaire qu’elle va créer. Cette idée d’annuaire lui est venue tout naturellement, dit-elle, car elle ne trouvait pas les adresses de ses collègues. Elle est très prise, mais trouve le temps de s’organiser pour bâtir ce chef d’œuvre qu’est l’annuaire des pharmaciens inspecteurs, quelques années avant la fin de sa carrière.

Elle entreprend, à partir de 1982 (?) avec méthode et minutie, un travail de fourmi pour l’élaboration de l’annuaire qu’elle achèvera en 1996. Elle propose comme « titre probable » : « 50 ans d’inspection- Le corps des pharmaciens inspecteurs de 1946 à 1996. » Elle adresse à toutes les régions, une lettre manuscrite du 8 juillet 1996, demandant une réponse avant la fin du mois d’août pour une finalisation au mois d’octobre 1996. Cette lettre est accompagnée d’un tableau, tapé à la machine à écrire, comportant le classement alphabétique des Phisp, leur expérience professionnelle, leur date d’entrée dans le corps, leurs affectations successives et leurs sorties du corps, provisoire ou définitive. Elle demande aux pharmaciens inspecteurs régionaux de vérifier les données concernant les membres de leurs équipes respectives et, si possible, les anciens de leurs régions en espérant que ce travail leur sera « utile actuellement ou plus tard ».

 

Toujours de façon manuscrite, elle adresse le sommaire en sept parties :

  1. Classement alphabétique ;

  2. Classement chronologique des concours et des grades dans le nouveau statut (de 1992)

  3. Classement géographique des phisp en poste depuis 1996 avec des tableaux relatifs à l’histoire de l’administration centrale et des services déconcentrés ;

  4. Résumé de l’activité syndicale en 11 périodes ;

  5. Evaluation de la formation universitaire et de la formation spécifique au corps ;

  6. Quelques données statistiques ;

  7. Relevé des évènements ayant marqué l’exercice du métier, avant 1945 et depuis, par périodes de 10 ans.

En annexe figurent quelques textes anciens dont la loi de Germinal.

En plus des corrections en retour des différentes régions, elle reçoit des mots de remerciements et d’encouragements pour cet immense travail.

 

France EVIN ne se doute pas que, 20 ans plus tard, une association de pharmaciens inspecteurs, reprendra la base de son travail pour en faire un Historial de la vie du corps de pharmaciens inspecteurs de santé publique et de son contexte pharmaceutique : histoire de la pharmacie, évolution des textes, rôle de l’Europe… Car, comme se plaît à répéter France EVIN, il ne faut jamais oublier que les Phisp sont issus de la pharmacie.

 

A la question sur les principales qualités requises pour un Phisp, elle répond : connaître sa géographie (à l’époque, les GPS n’existaient pas !), être flegmatique, posé, suivre tranquillement sa ligne en observant.

 

Et lorsqu’on lui demande si elle croit en l’avenir du métier de Phisp, elle rétorque avec fermeté : « On ne peut pas laisser se développer une profession, quelle qu’elle soit, sans contrôles plus ou moins fréquents de l’Etat. »

 

Propos recueillis par Françoise Fahlun, à Sées en juin 2017

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